Gastroentérologie, Endoscopie et Oncologie Digestive
Hôpital COCHIN - APHP Centre Paris
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Cancer colorectal (colon & rectum) //
Le cancer du colon et du rectum sont regroupés sous le terme de cancer colorectal. Il s'agit du troisième type de cancer le plus fréquent en France avec près de 42000 nouveaux cas par an diagnostiqués. Sa détection précoce constitue un véritable enjeu de santé publique.
Depuis quelques années, l'amélioration des techniques de dépistage et l'optimisation du traitement des patients atteints de cancer colo-rectal ont permis une amélioration significative du taux de survie.
Les cancers colorectaux se développent lentement, et habituellement à partir de certains polypes à risques. Grâce au dépistage par coloscopie, les polypes sont identifiés et réséqués avant qu'ils ne deviennent "cancer".
Comme la plupart des cancers, le cancer de colo-rectal est plus fréquent chez les personnes âgées. Plus de 80% des cancers colorectaux (8 sur 10) sont diagnostiqués chez des personnes de plus de 60 ans.
Certains facteurs de risque augmentent la probabilité de développer un cancer colorectal: alimentation riche en graisses, le tabac, être porteur d'une maladie inflammatoire de l'intestin (MICI), ou encore les antécédents familiaux de polype/cancer.
Il existe également certaines prédispositions héréditaires favorisant le cancer colorectal. On estime à environ 5% le nombre de cancers du colon causé par un gène défectueux hérité. Ces conditions sont rares et nécessitent une prise en charge spécialisée en centre de référence d'oncogénétique. Il s'agit de la polypose adénomateuse familiale (PAF) et du syndrome de Lynch (HNPCC).
Les symptômes du cancer du côlon sont variés :
- présence de sang dans les selles (rectorragies ou melena);
- troubles du transit avec apparition d'une diarrhée et/ou constipation;
- perte de poids et fatigue inexpliquées;
- apparition d'une douleur abdominale;
- occlusion intestinale dans les formes avancées.
Ces symptômes sont peu spécifiques du cancer colorectal. C'est pourquoi il est organisé en France un dépistage à partir de 50 ans par le test Hemoccult permettant de rechercher des traces de sang dans les selles (ou avant par coloscopie pour les populations à risques).
L'examen de référence pour le diagnostic du cancer du côlon est la coloscopie. En cas de contre indications, il pourra être proposé par votre médecin une exploration virtuelle du colon par coloscanner. Ce dernier ne permet cependant pas de pratiquer des biopsies pour confirmation histologique.
Le traitement du cancer colorectal est complexe et relève de l'expertise d'une équipe multidisciplinaire. Les spécialistes intervenant dans sa prise en charge sont : l'oncologue digestif, le chirurgien, le gastroenterologue, l'anatomopathologiste, le radiothérapeute, et le radiologue.
La stratégie thérapeutique prend en compte le stade du cancer du colon, les anomalies moléculaires de la tumeur et les caractéristiques individuelles de chaque patient. Le plan de traitement fait intervenir seul ou en association :
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La chirurgie est essentielle pour enlever le cancer et constitue l'un des pilier thérapeutique à visée curatif. L'opération consiste habituellement à enlever la partie atteinte du côlon ainsi que les ganglions lymphatiques avoisinants ("curage"). Si le cancer s'est développé dans les tissus ou les organes à proximité, le chirurgien peut décider d'élargir la résection. C'est le cas en situation de métastases hépatiques ou pulmonaires résécables.
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La chimiothérapie peut être administrée avant ou après une intervention chirurgicale afin de réduire le risque de réapparition du cancer. Elle peut également être utilisé seule comme traitement principal du cancer, le but étant alors de contrôler la maladie le plus longtemps possible. Les produits les plus utilisés sont le 5-fluorouracile, l'oxaliplatine, l'irinotecan. De nouvelles thérapeutiques ciblées (biothérapies) sont parfois utilisées seules ou en combinaison avec la chimiothérapie pour lutter contre le cancer non localisé. Elles ciblent certaines protéines intervenant dans la croissance tumorale et bloquent ainsi leur action (bevacizumab, panitumumab, cetuximab, regorafenib...)
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La radiothérapie voit son utilisation restreinte aux cancers avancés du bas/moyen rectum. Elle n'a pas de place dans le traitement du cancer du colon.
RAPPEL IMPORTANT:
Cette information est uniquement destinée à fournir des orientations générales. Elle n'est pas exhaustive et ne fournit pas de conseils médicaux définitifs.